Le phénomène de tourisme de masse survient lorsqu’un grand nombre de personnes se rendent dans une destination touristique populaire dans le monde. Il développe le tourisme et impacte de manière positive l’économie mondiale. Toutefois, il importe de le comprendre et d’analyser ses effets pour pouvoir assurer un avenir durable.
Quels sont les effets du tourisme de masse sur l'environnement ?
L’augmentation du nombre de touristes maximise la pollution à cause de la production excessive de déchets. Cela résulte sur le long terme par la dégradation des écosystèmes. Des risques de tarissement des ressources sont également encourus en vue de la consommation excessive de l’eau et de l’énergie. De plus, la biodiversité peut être menacée.
Le tourisme de masse modifie les écosystèmes naturels.
La pollution excessive causée par la surfréquentation des destinations emblématiques entraîne la dégradation des environnements naturels. Il est remarqué que les déchets plastiques et alimentaires qui se propagent dans les eaux détruisent les habitats aquatiques. C’est, par exemple, le cas des plages de Bali, dont les récifs coralliens se dégradent. La pression accrue sur les sols en vue de la surfréquentation provoque aussi de l’érosion. Un tel phénomène est constaté à Machu Picchu au Pérou.
La biodiversité est mise à l'épreuve par la surfréquentation.
Le tourisme de masse menace la faune et la flore locale et, par conséquent, la biodiversité. Une telle situation est surtout causée par la perturbation des habitats naturels. Des infrastructures pour accueillir les touristes des quatre coins du monde, qu’il s’agisse de logements, de voies ou d’activités, doivent être bâties au détriment de ces habitats naturels. La proximité humaine perturbe aussi les habitudes naturelles des animaux. Ainsi, la reproduction et la migration se font de plus en plus rares. Mis à part cela, l’accumulation de toute sorte de pollution affecte la santé des espèces animales. Les zones de nidification commencent, par exemple, à se raréfier sur les plages de Floride.
Comment voyager de manière responsable face au tourisme de masse ?
Pour voyager de manière responsable face au tourisme de masse, l’idéal serait de se diriger vers des destinations moins fréquentées ou de voyager hors saison. Adopter des comportements respectueux de l’environnement est aussi indispensable durant votre voyage. Une prise de conscience et des actions responsables limiteront, en outre, les impacts négatifs du tourisme de masse.
Adopter des comportements respectueux de l'environnement est essentiel.
La réduction des déchets pourrait limiter l’effet néfaste du surtourisme sur les destinations populaires. Cela peut se faire par l’utilisation de contenants réutilisables et par l'option pour des produits sans emballage. Le tourisme écologique fait également partie des principales pratiques à adopter. Il consiste à respecter la faune et la flore, c’est-à-dire à ne pas perturber les animaux et à préserver les plantes et les habitats naturels. Vous pouvez aussi participer à des activités de nettoyage. L’utilisation de moyens de transport durable et respectueux de l’environnement comme le bus, le train et les tramways limitant l’empreinte carbone des touristes. De plus, il est aussi possible de choisir des établissements écoresponsables mettant en œuvre des pratiques écologiques.
Privilégier les destinations moins connues peut faire la différence.
L’option pour des endroits moins populaires dans le monde limitera la pression sur ces zones déjà surfréquentées par les touristes. D’ailleurs, de nombreuses destinations authentiques, loin des endroits clichés, restent encore à découvrir. La Slovénie offre, par exemple, un paysage naturel spectaculaire. La Géorgie vous éblouira par son hospitalité et sa gastronomie. En outre, il est possible de se rendre en Albanie pour profiter de ses villages et de son paysage pittoresque.
Quelles destinations sont les plus touchées par le surtourisme ?
Plusieurs sites touristiques en France et à travers le monde souffrent du surtourisme. Ce phénomène est notamment constaté dans la ville de Venise en Italie et à Barcelone en Espagne. Les touristes éprouvent un intérêt grandissant pour les infrastructures de ces villes. Santorin en Grèce et Bali en Indonésie se retrouvent victimes de la beauté de leurs paysages, tandis que Machu Picchu paie les frais de son impressionnant passé historique.
Certaines villes iconiques ressentent fortement la pression touristique.
La ville de Venise se retrouve confrontée à l’érosion des infrastructures, à la pollution de l’eau et à la dégradation des écosystèmes marins à cause de l’afflux croissant des touristes. De plus, les habitants sur les lieux ressentent la perte de qualité de vie. Santorin souffre d’érosion à cause de la construction d’infrastructures touristiques. Une forte pression sur les ressources en eau constitue également un défi majeur.
Les sites patrimoniaux subissent une pression constante.
Le Machu Picchu est réputé pour ses millions de visiteurs par an. Ce surtourisme est certes bénéfique pour l’économie locale. Néanmoins, des érosions de sentiers et de structures s’y font de plus en plus fréquemment. La conservation des ruines et des écosystèmes environnants se compliquent énormément. Le Taj Mahal en Inde reçoit, quant à lui, 7 à 8 millions de touristes par an. La pollution atmosphérique et l’érosion y sont les principaux problèmes. De plus, les vibrations causées par les transports constituent un problème notable pour la préservation de l’intégrité et de l’esthétique de l’infrastructure.
Quelles solutions pour limiter la surfréquentation des sites touristiques ?
Une gestion efficace des flux touristiques s’avère importante pour limiter le surtourisme et ses effets néfastes pour l’environnement. Plusieurs stratégies peuvent être mises en œuvre à cet effet. Il est, par ailleurs, important d’éduquer et de sensibiliser les voyageurs quant aux efforts à fournir pour réduire l’impact du surtourisme.
La gestion des flux touristiques est cruciale.
Quelques pays et destinations populaires mettent en place des pratiques qui s’avèrent efficaces pour éviter les effets négatifs causés par le tourisme dans le monde. Voici des exemples de mesures réussies prises par certaines villes :
- Le système de billetterie en ligne et à l’avance de Machu Picchu pour limiter les visiteurs
- La tarification dynamique de Barcelone durant la haute saison pour décourager les visiteurs
- L’encouragement des visites hors saison de Bali
- La restriction des véhicules dans la ville de Zermatt en Suisse
- L’application de quotas pour l’accès des endroits populaires par le bus de tourisme dans la ville de Kyoto au Japon
L'éducation et la sensibilisation des voyageurs sont des leviers puissants.
La sensibilisation des visiteurs sur les effets néfastes du surtourisme et de sa conséquence sur l’écosystème des villes et sentiers les incite à adopter des comportements écoresponsables. Il est aussi possible de les sensibiliser sur les options de tourisme durable afin de les informer des pratiques à adopter et de les encourager à participer à ces alternatives respectueuses de l’environnement. Des manœuvres comme les campagnes de sensibilisation dans le parc national de Yellowstone des États-Unis, les programmes d’éducation en écolodges du Costa Rica et les ateliers de sensibilisation de Barcelone ont, par exemple, eu des impacts notables.
Comprendre et gérer les effets du tourisme de masse aide à préserver les écosystèmes, la biodiversité et l’intégrité des sentiers, sans oublier la qualité de vie des habitants. Réaliser des voyages responsables est la meilleure solution pour parvenir à une telle préservation. Chacun y joue un rôle crucial, d’où l’importance de la prise de conscience de chaque individu.